Comme c’est le sujet du moment, je tenais également à donner mon avis concernant le maintien en captivité d’espèces sauvage. Je n’ai pas toujours pensé ainsi, mais les expérience et le temps ont contribué à faire mûrir ma réflexion.
Je vis avec des perroquets maintenus captifs, pour autant je ne me sens pas geôlière d’êtres innocents, incompris et maltraités, bien au contraire.
Je suis fière de la manière dont je considère et je prends soin de mes amis ailés.
Mes amis, oui ! Pas mes objets.
Vais-je me laisser insulter de monstre, de détentrice d’animaux, après avoir consacrés mes études, mes formations, mon temps, mes finances, mes choix de vie, mes sacrifices et mon travail à cette passion ?
Cette passion qui nous anime n’est pas un simple loisir facultatif pour la plupart d’entre nous.
Cette passion est une raison d’être.
Depuis quelques années, nous constatons un éveil des consciences concernant la question du bien être animal. Cet éveil est bien évidemment nécessaire.
Encore faut-il avoir pleinement compris que si nous avons changé notre regard sur eux et notre manière de les considérer, c’est parce que nous les détenons !
Ce que nous pouvons voir de près, contempler, palper, nous touche et nous préoccupe davantage que ce qui nous est éloigné.
Loin des yeux, loin du cœur, n’est-ce pas ?
Nous avons la chance de vivre avec des animaux sauvages, nous avons la chance d’apprendre à les connaître et nous avons ainsi la chance de pouvoir améliorer nos connaissances pour mieux les épanouir auprès de nous.
La captivité n’est pas une peine de prison, ni même une fatalité.
C’est aussi parce que nous les détenons que nous avons pu étayer notre compréhension de leur monde, de leurs perceptions et de leurs émotions.
Oui, ils sont sensibles.
Oui, ils sont dotés d’intelligences.
Oui, ils éprouvent des émotions.
Si nous le savons aujourd’hui, c’est parce que nous les détenons.
Si la médecine vétérinaire est désormais capable des plus grandes prouesses pour soigner des maladies, des handicaps, opérer et trouver des traitements pour des pathologies qui autrefois étaient des fatalités, c’est parce que nous les détenons.
Si les mal aimés du grand public, tels que les reptiles, les poissons, les amphibiens, certains invertébrés, ou encore les oiseaux, dont le sort importe bien moins que les grands mammifères qui nous ressemblent, doivent aujourd’hui leur salut grâce à une minorité de passionnés investis, c’est parce que nous les détenons.
La captivité, l’élevage, permettent de lutter efficacement contre le braconnage et le trafic illégal, toujours l’un des plus importants au monde au demeurant.
De nombreuses espèces jouissent de programmes de reproduction et de réintroduction dans leur environnement naturel.
C’est bien parce que nous les détenons, qu’il existe ces mêmes programmes, ces associations, ces fondations, qui veillent aussi à restaurer les habitats qui permettront d’accueillir des animaux et ainsi de renflouer les populations.
Voulons nous vraiment d’une planète vidée de sa biodiversité, pour nous, pour les générations futures ?
Nous sommes responsables de leur déclin, nous sommes alors devenus responsables de leur sauvegarde.
Si le but recherché par certains extrémistes est d’interdire la détention des espèces sauvages, de les confisquer et de les stocker dans un lieu inaccessible au public, je les défis purement et simplement de leur prodiguer la même qualité de soin et le même investissement que chacun d’entre nous, passionnés et dévoués que nous sommes..
Je ne m’attarde même pas sur les lourdes conséquences économiques, car de nombreuses professions seraient directement et indirectement impactées :
Vétérinaires, éleveurs, formateurs, structures zoologiques et employés de ces structures, les éleveurs de gibiers pour la chasse, les animaleries et boutiques en ligne, les industries de l’alimentation animale, les constructeurs d’enclos, volières, cages, vivarium, fabricants de matériels spécifiques… et j’en passe.
L’idéologie anti captivité n’est pas applicable et n’est même pas juste, ni biologiquement, ni écologiquement parlant.
Et c’est bien une ancienne végane qui vous le dit après avoir longuement étudiée la question !
On ne peut pas continuer d’éveiller les consciences en interdisant la détention, on peut y contribuer en interdisant des pratiques effectivement maltraitantes et toujours autorisées.
On peut y contribuer en imposant des volumes et des structures d’accueil des animaux, des congénères, des enrichissements, puis des formations obligatoires auprès de professionnels aux compétences reconnues.
Si aujourd’hui je suis devenue une meilleure personne qu’hier, c’est parce que je vis quotidiennement avec des animaux sauvages difficiles à épanouir, exigeants et encore trop méconnus, qui me poussent à améliorer sans cesse mon savoir.
Mieux encore, ils m’ont permis d’acquérir des approches respectueuses qui contribuent grandement à leur épanouissement, malgré leur captivité.
Puis, je suis devenue, grâce à eux, plus empathique et soucieuse du bien être de tous les individus, animaux et humains.
Soyez en sûrs, si je ne les avais pas détenu, je serais très indifférente de leur sort, que ça soit en captivité, comme dans la nature. Si je ne vivais pas avec eux, chaque jour, si je ne vivais pas pour eux, chaque jour, je serais restée une humaine insensible et autocentrée.
Ne culpabilisons plus de les avoir, efforçons nous seulement de les rendre heureux à nos côtés.